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Connu dans toute l'Europe sous le nom de Chateauvert, le site du Vallon Sourn voit un nouveau
guide le décrire.
Prenant la suite du précédent topo qui datait de 1996 (et une infime mise à jour en 2002), Philippe Bugada, le club La
Corditelle et le CD 83 FFME publient la
nouvelle édition sous le titre : "Grimper en Provence
Verte".
S'étoffant de presque 30 pages, elle regroupe de façon plus logique les sites d'escalade sur cette zone de l'arrière-pays varois : Vallon Sourn (LE site majeur de l'ouvrage), le Val Obscur
de Correns (décrit dans le précédent topo sous le nom de l'Hacienda), La Roquette (une petit falaise de
Correns) et le site au-dessus du lac de
Carcès.
On retrouve la maquette commune aux topos du Var mise au point par Philippe Bugada : esthétique
et rigeur avec la description en page paire et les voies tracéés sur les pages impaires, les encadrés précis, les plans clairs et colorés.
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Les tracés des voies :
Ils sont maintenant sur photos aux rendus lumineux. Les pointillés laissent visibles certains détails du rocher.
Suivant la couleur de la dolomie locale, les lignes tracées en jaune ressortent parfaitement sur un (rocher) fond gris et difficilement sur un fond ocre.
Essentiellement pour la Grande Face, la grande densité de voies rend délicate la distinction de chaque itinéraire. La
description se fait sur plusieurs pages. Elle demande un peu de concentration pour s'y retrouver entre toutes les voies, celles décrites sur la page en cours et celles sur la page suivante ou
précédente.
Les cotations sont inscrites discrètement sur ces tracés. Au premier coup d'oeil, elles ne s'identifient pas vraiment même si dans la mesure du possible, elles sont placés sur un fond sombre. Il
vaut mieux se reporter au texte.
Hormis ce léger inconvénient, la qualité est au rendez-vous.
Le texte :
Les descriptif des voies contient toujours le nombre de points d'assurage en place, la nature de l'équipement (essentiellement des rings à Chateauvert) et la hauteur des voies.
Les quelques mots de commentaires sont toujours présents et ils indiquent les prises taillés aux puristes.
A noter qu'en respect pour leur travail, les noms des équipeurs et des rééquipeurs retrouvent leur place en toute logique.
En revanche, les étoiles (de 1 à 4) ont disparu : pour laisser d'égales chances de séduire le grimpeur sans qu'il soit préalablement influencé ?
La lecture est conviviale, les anecdotes (de grimpe ou d'histoire locale) sont nombreuses et se lisent facilement.
Un effort à souligner : sans intérêt pour le lecteur français, les textes sont pour la plupart traduits en anglais (y compris les commentaires de
chaque voie) ce qui destine ce topo aux visiteurs étrangers et limitent ainsi la concurrence déloyale des compilations étrangères style Rockfax.
L'illustration :
Elle est riche en photos d'escalade dans tous les secteurs et tous les niveaux (mention spéciale au double page en début de chapitre ; mention négative pour la couverture un peu trop sombre), en
photos de paysage, de faune et flore locale.
Dommage que les légendes de ces voies sont toujours reportées à la fin dans un récapitulatif et non au bas de la photo même. C'est lassant d'avoir à tourner les pages pour savoir quelle voie est
mise en valeur !
Bien incorporé à l'ensemble, la publicité ne surcharge absolument pas les pages (à peine 4 pages et quelques inserts dans les textes décrivant les commerces locaux).
Si vous avez l'ancienne version, pourquoi la renouveler avec l'édition 2010 ?
Outre le regroupement avec les petits secteurs voisins de Chateauvert, le site du Vallon Sourn héberge quelques nouveautés :
- des cotations revues à la hausse dans tous les niveaux même le 4/ 5 et le 7.
- Les derniers rééquipements effectués par Fred Bourgeois, Philippe Bugada (18 voies).
- 20 nouvelles voies (par rapport à l'édition 1996 - 2002) avec la finalisation des vieux chantiers de Marco Troussier à la Grande Face et quelques ajouts de Fred Bourgeois, Philippe Bugada dans divers secteurs (des voies en 5
et 6).
En conclusion, "Grimper en Provence Verte" est un topo qui à la fois, renseigne sur les falaises décrites (c'est sa mission
première) mais surtout, donne une irrésistible envie d'aller grimper là-bas (grace aux photos) ; et cet objectif-là, tous les topos ne l'atteignent pas !