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Bienvenue sur le blog de la Compagnie des Moniteurs d'Escalade du Littoral !

Marseillais, Aixois, Aubagnais, Ciotadens, quelque soit l'origine, nous sommes tous animés par la même passion de l'escalade libre. Les articles traiteront principalement des sorties en rocher avec des photos et encore des photos.

Puisqu'il y a du soleil toute l'année en Provence et que nous sommes heureux d'y vivre, c'est évidemment nos belles falaises du sud qui sont visitées régulièrement.

Et puisque le centre du monde vertical est à Marseille, les Calanques et toutes les falaises phocéennes seront à l'honneur. En amoureux transi du rocher, nous irons même jeter un oeil hors de nos frontières ...

La C.M.E.L., c'est aussi une association qui cherche à aménager notre environnement pour la pratique de notre sport favori (Clean Up Day de La Ciotat). Le blog permettra d'en rendre compte.

Bonne lecture à tous les grimpeurs internautes !!!

 

  

P.S. :

Pardonnez une facheuse tendance à laisser le retard s'accumuler dans la publication des articles !

Mais la description d'une voie ou d'un secteur est relativement intemporelle ... peu importe la date d'édition !

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Pour toutes demandes d'informations, questions et autres, vous pouvez contacter (remplacer les mots en majuscules : AROBASE, POINT, par leur symbole) : 

 

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La Compagnie des Moniteurs d'Escalade du Littoral vous offre ses services pour un encadrement en escalade, canyon, via ferrata, parcours accrobatique. Retrouvez le détail des prestations de "nos professionnels au service de votre passion" sur la page dédiée aux moniteurs C.M.E.L. 

 


 

  Saison 2012/2013 : compétition "Blocs qu'on teste" ouverte à tous. Rendez-vous mensuels les vendredis soirs à partir de 19h (le calendrier sur la page Compétition)  à Bloc Session de La Ciotat et finale en avril !


Les autres salles de la région sur la page des salles d'escalade phocéennes.

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 


 

Quelques soient les opinions quant au choix du système de protection, le Parc National des Calanques est bien là (signature officielle en avril 2012).


La place des activités douce de pleine nature comme l'escalade est défendue par l'association "Des Calanques et des Hommes". Historique des actions depuis 2009 sur la page "Avenir de l'escalade dans le Parc National des Calanques".
 


 

 


 

 

 


 

3 septembre 2009 4 03 /09 /septembre /2009 12:42



Vincent Morlet, notre envoyé spécial dans les Trails de la saison évoque ses impressions sur une course déjà mythique : la CCC.





 
Laissez-moi revenir sur ce dernier week-end qui marquera les esprits d'au moins 2 personnes : Jérome et moi-même.
 

Revenons à l'évènement en question, à savoir le grand rendez-vous mondial des traileurs : la CCC (Courmayeur - Champex - Chamonix) 98km et 5600m d'ascension.

Je ne vous parle pas de la course des psychopathes : l'U-T-M-B ni même la Petite Trotte à Léon ...


Donc nous voilà inscrit avec Jérome Auger le Toulousain affuté comme un Kényan . Jeudi, je retire mon dossard à Chamonix où la vie tourne pendant quelques jours uniquement pour la course (arrivée consécutive de toutes les épreuves autour du Mont Blanc). Grosse organisation, salon du Trail, etc ...

Je passe le prendre à l'aéroport et on file à Saillon, camp de base valaisan. Jérome panique déjà pour son dossard qu'il faudra prendre à Courmayeur. Il panique aussi pour son sac : il pèse, sous-pèse, re-pèse ses affaires, compte, re-compte et décompte ses gels : "un coup de fouet et je me refais le cerise..." sera son expression du week-end ! 
Il a une armée de gels dans le sac ; toutes les couleurs sont là. Je lui propose quand même de prendre un bout de saucisson, du pain d'épice, de la quiche faite maison mais rien n'y fait, il décline la proposition ...

Bon, on file vendredi tôt le matin à Chamonix puis Courmayeur par les bus de l'organisation.
Dossard pour Jérome puis longue attente ; on en profite pour dormir.
Quand on se pointe sur la ligne on est bien derriere, vers la 1500ème place je pense sur 1800 coureurs.
 La pression monte sur la musique des grands évènements et le départ est donné : le coeur bat car l'ambiance est forte et on sait pas trop dans quoi on s'est embarqué.

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   Interview dans la foule avant le départ !



 
La foule, la musique grandiose, le décompte et les fauves sont lâchés !

 





Pendant 2 heures, on est dans la masse. Ca bouchonne par-ci par-là. On monte tout tranquille à Bertone,le 1ier ravito. Ca roulotte !
Jérome est pressé et il me dit : "allez on y va, tu rechargeras plus tard ton camel ..." . Alors je dis "OK, on y va !" . Je fais 100m puis je me retourne et il n'est pas là. Il a trouvé sur le ravito un truc qui lui plaisait alors il bouffe un peu ...
 

Bon, ça repart tranquille. C'est super beau et on est en pleine forme. Le rythme est vraiment cool. On est sur les bases de 23h.
La premiere descente se passe bien puis à Arnuva, on accuse un peu de retard sur le planning de 23h.



 





Alors après une bonne bouffe, Jérome repart à bloc. Je trouve qu'il monte un peu vite et au bout de 20 minutes, c'est le drame : " Ouh là ! Je crois que je suis allez un peu fort ..." .
Je le relaie mais dans la montée du Grand Col Ferret, il connaitra un coup de moins bien. Je l'attends quelques minutes en haut et il se pointe avec une triste mine et le moral à zéro :  "j'ai une  pointe au coeur depuis le Mont Blanc. J'suis limite galette ...".
Je me dis que le gars ne risque pas d'aller bien loin si déjà au 2ème col, il est mal. Mais bon, on prend le temps de se refaire la cerise : la descente se fait vraiment lentement. Jérome n'est pas bien du tout et on perd bien des places. Arrivé à La Fouly je suis décidé à partir seul. Jérome semble néanmoins avoir retrouvé quelques forces mais je décide quand même de le quitter. On aura fait 8h15 de course ensemble.
Il essaie une derniere fois de me casser une jambe en me mettant ses bâtons entre les pieds mais il échoue dans sa tentative de sabotage .
Je file alors direction Issert où je rattrape un pote. On discute 5 minutes puis je continue à bonne allure. Trop vite ?


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Voici la montée de Champex et Rebecca m'accompagne. On monte un peu vite et je sens que la course change de profil pour moi. J'étais bien tranquille mais maintenant c'est plus dur. Bon, c'est normal après 10h de course !



 




Champex = mi-parcours.

C'est le gros ravito de la course. Je prend une assiette de pasta.
J'ai deux ampoules qui viennent alors je mets un petit bout de Compeed.  Je repars avec deux sandwichs au salami et des muffins made in Rebecca.

Je vais pour repartir et qui vois-je : Jérome qui arrive 25 minutes après moi. Il a une relative bonne mine et se sent pas mal. Je discute 2 minutes et c'est le moment de repartir dans la nuit cette fois.

Je garde le débardeur mais il fait pas bien chaud. Je sors la frontale et c'est parti pour de la descente où je double encore des wagons. On attaque Bovine que je connais par coeur. Mais c'est la nuit noir ; il y a du brouillard ; je vois rien ; ça glisse et on l'impression qu'il va neiger.
Je reviens sur une miss qui monte très vite. Je me cale derriere et tout le groupe avec qui on était, lache petit à petit. Je suis sec en haut et je me pose un moment à Bovine. Je discute avec un gars qui pisse du sang. Il doit arrêter mais il ne peut pas abandonner là-haut. Le secouriste appelle un médecin pour voir un peu comment faire ... 
Je repars sans être bien au top. Je dors sur ce chemin. Je me force à ouvrir les yeux. Enfin un peu de descente, inteminable, jusqu'au col de la ForclaRebecca attend patiemment. 
Je file à Trient et je crois que là ca va mieux. Je ne m'arrête pas au ravito. De toute façon, rien ne m'intéresse comme bouffe. Je repars avec dans la main un sandwich salami que je vais manger dans les premiers lacets. 
Ensuite, je cherche dans l'obscurité deux bouts de branches qui me serviront de bâtons (j'ai fait de même à Bovine). Je trouve d'abord un superbe bâton de pèlerin, bien droit, bien rigide mais il pèse des tonnes. Je trouve enfin deux branches plus légères qui me monteront jusqu'en haut. Là, c'est le bonnet et les deux vestes que je mets pour franchir le Catogne et descendre sur Vallorcine.
Je me bats contre l'endormissement pour aller jusqu'à Vallorcine où je me jure de faire un petit somme pour finir un peu éveillé. On sent alors gentiment que l'on va atteindre le bout, mais il reste encore des bosses.




 




Vallorcine : la pause de 30 minutes dont 15 minutes allongé sur un banc et sur mon sac.

Pendant ce temps, y'a un gars qui tombe dans les pommes depuis le banc et s'étale de tout son poids sur le sol. Il est à l'ouest pendant quelques secondes puis reprend ses esprits et se demande ce qu'il fait allongé au sol avec un médecin autour de lui : direction la civière !


 Je me refais la cerise grâce à la sieste et après deux bons verres de coca, je repars pour en découdre avec les derniers mètres de dénivelé : d'abord le Col des Montets puis l'ascension à la Tête aux vents.

La météo est très moyenne : toujours brouillard et quelques gouttes bien fraiches.
Y'a néanmoins du public dans des coins complétement perdus : "mais qu'est-ce qu'ils foutent là, ils feraient mieux d'aller se coucher ..." .
Je cherche alors encore deux bâtons mais rien ce coup-ci. Je pense à Jérome qui doit bien souffrir aussi s'il n'a pas abandonné.
Je monte comme une balle car dans mes calculs, je pense pouvoir finir en moins de 20h. Malheureusement mes calculs n'étaient plus très clairs et je me rends compte après un moment que c'est course perdue .

Je continue néanmoins sur le tempo avec un gars qui monte bien. On crame encore bien du monde. Je suis sans bâtons mais ça va bien dans cette montée qui doit etre jolie de jour par beau temps !
 On se retrouve alors toute une équipe en haut. Mais il manque toujours du dénivelé sur mon altimètre. On cherche alors dans un brouillard à couper au couteau les balises qui indiquent le chemin. Je trouve alors cette section interminable et on est bien content de trouver les contrôleurs de la te aux Vents. Ils nous annoncent : " La Flégère c'est 20 minutes ..." . Je trouve ça bizarre, mais je préfère les croire. 
Au bout de 20 minutes dans la caillasse et le brouillard, on arrive à un panneau : " La Flégère 50 minutes" ... !!!   
Ah ouais d'accord ! Les lascards, ils se sont foutus de nous ! 
Après encore 30 minutes de misère à éclairer le bout de ses pieds, enfin, on apercoit les lumieres de La Flégère ! Petite pause mais ça ne sert plus à rien de trainer là. Il ne reste plus que de la descente ! Je traine les savattes pendant un moment puis enfin la lumiere revient. 6h30 du mat' et un vieux papy (64 ans) me double et me dit "allez ! Viens ! ...".
J'hésite puis je retrotine un peu et bien m'en a pris, car je reviens sur 1 puis 2 puis encore 2 et ... etc ... jusqu'en bas où je retrouve des forces. Je finis les derniers kilomètres comme une balle et voilà enfin Chamonix qui se réveille gentiment. 


 Je me retourne dans les 200 derniers mètres pour m'assurer que Jérome ne soit pas revenu sur moi dans la dernière ligne droite et à 7h10, je passe la ligne après 21h10 de course. 421ème au scratch.

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Maintenant je peux le dire : bravo à tous ceux qui finissent cette course ! C'est vraiment dur !
Et d'autant plus bravo à Jean-Pierre Perret qui avait finit 5ème l'année dernière et à Etienne qui enchaine les UTMB et la Diagonale des Fous comme des perles ... !



 Je me remets 2 kms pour aller chercher la voiture puis à la douche !
Il y a alors une centaine de zombies qui dorment dans la salle de repos.

Je me renseigne sur Jérome. Il n'a pas abandonné.

Il vient même de passer à La Flégère et devrait arriver dans 30 minutes.

Je me poste alors dans les dernières lignes droites de Cham' pour l'accueillir et l'applaudir.

Il arrive avec une belle foulée et on voit dans ses yeux la joie et la fierté d'en avoir fini ! 


"Chapeau grand, t'es plus un furet !" 

22h44 et 666ème pour lui.
 


1800 au départ, 1200 à l'arrivée.  11h45 pour le vainqueur et 26h30 le dernier (résultats).


  J'espère que la lecture ne fut pas trop longue, mais la course l'était !

  A bientôt pour de nouvelles aventures en attendant l'UTMB 2010


     Vins'             




 
 
Photos et vidéos : Vincent Morlet.



 
 
 

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commentaires

V
<br /> merci Gwen pour ce bo reportage, ca fait envie d'y retourner.<br /> A+ Vins'<br /> <br /> <br />
Répondre
C
<br /> Tout le mérite t'en revient. Ce n'est qu'une mise en forme de tes mots.<br /> <br /> <br />