L'incompréhension entre différents groupes humains pratiquant des activités obscures pour les uns et les autres est monnaie courante (regardez en premier lieux le regard du grand public sur
l'escalade !).
C'est en tout cas notre sentiment quand on découvre à l'Etoile Noire :
- l'oeuvre recouvrant le bas du mur des Deux Fissures. Nos parois adorées seraient-elles aussi appréciées des taggeurs citadins qui n'ont plus assez de place sur les façades immaculées du béton urbain ? Certes, il faut partager le terrain mais difficile d'encaisser ce genre d'ornements après ceux réalisés il y a quelques années au secteur "Alien". Heureusement que le grès sait s'auto-nettoyer grain par grain.
- Les vélléïtés de construction en face du secteur Grisbi. Lors du dernier Clean Up Day en 2007, les participants avaient débarrassé de ces déchets le pied de ce mur pour en faire un spot
sympa de blocs pas trop dur.
Quelques mois après, la dalle de béton est bien dégagée de sa terre et les murs reviennent à la surface : un nouveau squat ?
Affirmation de son ego aux Deux Fissures ! Oeuvre inégalée (ou inégale) en détail ci-contre. A droite, construction devant le bloc ! Il est vrai qu'il n'y a pas trace d'escalade récente sur ces passages. |
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Pour un site proposé à l'insertion dans le périmètre du futur Parc National des Calanques, c'est un peu
incohérent, non ?
Notre discours est toujours le même : la fréquentation régulière de l'Etoile Noire par les grimpeurs évitera les débordements urbains comme ceux décrits ici mais aussi contre le déversement de nouveaux déchets (en
particulier les gravats de chantier sur la route en contrebas dans le vallon).