La mythologie grecque a popularisé le Centaure, l'homme-cheval. Sur les berges du Tarn, c'est une espèce endémique aux rivières du sud qui s'agitent : l'homme-canoë !
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De nature grégaire, il envahit les gorges du Tarn (comme celles d'Ardèche ou du Verdon) par centaines quand le soleil répand sa chaleur. A en voir son habitat fait de cases régulièrement espacées, ici bouclées à double tour et désertes, aucune chance d'en distinguer un seul à notre saison .
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Seule faune touristique présente malgré la grisaille encore hivernale, ce sont les grimpeurs qui occupent l'espace.
Oui, les gorges du Tarn sont un aimant pour l'escaladeur sportif venant de toute l'Europe et même au-delà et ceci quelquesoient les mois.
Une marche d'approche réduite à l'insignifiance, un équipement moderne (tout en étant bien espacé), du caillou de rêve avec la dolomie locale, des voies interminables (les fameuses voies "abus") et des bijoux à grimper !
Ce cocktail en assure le succès ininterrompu depuis quelques années.
Encore aujourd'hui, le temps maussade ne décourage personne et les parkings sont déjà remplis. On imagine mal la mission pour se garer en pleine saison !!!
Avant la clôture du séjour au Boffi, un détour touristique par les fameuses falaises du Tarn n'est que pure logique.
Confortablement assis derrière son volant, on peut admirer les grimpeurs accrochés au paroi depuis sa voiture.
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Le secteur le plus spectaculaire est celui hébergeant "Tennessee", un 8b de Laurent Triay dont les images ont fait le tour du monde et en laissent rêveur plus d'un.
On a la sensation que le grimpeur s'élève au-dessus de la route. Fantastique !
Pour conclure et aussi relever le défi, c'est le marseillais du team qui s'engage sans réfléchir en contre-bas de la route vers une petite grève qu'il a repéré comme plage de galets.
En l'espace de deux minutes, la tradition allemande du "bain dans le fleuve" est honorée ("fleuve" désignant dans la traduction allemande n'importe quel cours d'eau pouvant supporter l'immersion complète d'un corps humain).
Pendant une seconde, la tête sous l'eau, c'est à se demander ce qu'on fait là à frissonner de tous ses membres.
Le retour au sec s'accompagne de la brûlure réactive du sang s'écoulant frénétiquement.
Finalement, le souvenir d'un épisode de même nature dans un ruisseau du Frankenjura se révèle plus frigorifiant que cette coulée dans le Tarn (température évaluée à 10°C ?).
Avec un entrainement dans la parfaite application des méthodes C.M.E.L. (nutrition équilibrée, copieuse et savoureuse, hydratation riche en apport tanique à base de vin rouge, exercice sportif répété et basé sur l'endurance) et cet épilogue vivifiant et augmentant les échanges sanguins, assurément, la dernière séance millavoise sera prolifique ... (à suivre au Boffi ...) ...