Le regroupement d'associations (CAF, UCL, CD13 FFME, ...) continue sa communication autour de la destruction des sentiers des Calanques par l'ONF.
Alors quand c'est Alain Vincent qui accumule les contre vérités dans une interview fin octobre, le CAF répond point par point à l'argumentation infondée du responsable ONF.
Article de Marseille Hebdo du 25 octobre 2006 : |
La réponse du CAF deux semaines plus tard : |
A cette réponse du CAF, on peut ajouter qu'une fois encore Alain Vincent profite d'une tribune de large écoute pour donner une mauvaise image de l'escalade et enfoncer les grimpeurs :
- "... il faut savoir que depuis dix ans, le nombre de couloirs d'escalades a doublé ..." : C'est faux !
Le topo des Calanques 2004 indique 3436 voies répertoriées dans les Calanques ; si on applique le raisonnnement de M. Vincent, 10 ans en arrière, c'est à dire en 1996, il n'y aurait qu'environ 1700 voies, soit 1700 environ équipées jusqu'à aujourd'hui. Or entre le topo 1997 et 2004, environ 660 nouveaux itinéraires sont apparus mais dont une grande part de rééquipement de voies déjà existantes (et donc non recensées en 1997). D'autre part, depuis 2003, le moratoire sur l'équipement est en vigueur et scrupuleusement respecté (hors quelques chantiers frauduleux insignifiants). Effectivement, l'activité fut importante mais on est loin du compte annoncé par M. Vincent.
- " ... on ne peut pas équiper des voies d'escalade partout, surtout quand ces aménagements sont de nature à détruire l'environnement." : mais qui obstrue les actions en faveur de l'environnement ?
Comme toute autre activité de pleine nature, l'escalade a un impact sur l'environnement ; un impact certes ! mais de là à dire qu'elle vient à détruire l'environnement, la nuance est grande. M. Vincent n'hésite jamais à employer les termes les plus négatifs sur l'escalade.
Le grimpeur endommage l'environnement de plusieurs façons bien connues (hors celles communes aux randonneurs, chasseurs, ... : déchets et bruits) :
- par sa seule présence : dans les zones où la faune est sensible et dérangée par cette présence, l'escalade est interrompue pendant les nidifications (Cancéou) ou interdites (la Muraille de Chine).
- par l'accès aux voies ou la descente d'un sommet escaladé : le milieu naturel provençal n'a pas la densité de végétation suffisante pour canaliser un marcheur sur un seul chemin ; les traces sauvages fleurissent donc de partout. C'est ce qui se passe avec les grimpeurs accédant aux falaises par des éboulis très sensibles (Herbe à Gouffé). Depuis déjà plus de 2 ans, le CD13 FFME propose à l'ONF la mise en place de sentier d'accès tracé par des botanistes évitant soigneusement les zones sensibles et permettant de canaliser les grimpeurs jusqu'à la falaise. L'ONF fait obstacle à ces projets craignant qu'un bon chemin favorise la fréquentation et ainsi augmente l'impact sur l'environnement. Malgré les explications (mais encore faut il les écouter), ils n'arrivent toujours pas à comprendre que ce sont les voies en place qui crééent l'intérêt et non pas la qualité ou le confort de l'accès.
On peut rajouter qu'à l'heure où les (longues) négociations avec les propriétaires des Calanques se concluent par des conventionnements (Conseil Général des Bouches du Rhône), l'ONF fait encore de l'obstruction et n'avance pas sur ce dossier.
A quand une politique de l'ONF menée en concertation, sereinement et objectivement dans les Calanques sans subir les sautes d'humeurs ou les idées préconçues des responsables locaux ?